« La rivière des castors » est arrivé dans Amap-à-Lire

La rivière des castors !

Quand la famille Collier s’installe à Meldrum Creek, la nature est redevenue sauvage. La forêt flambe, les buissons flambent, les herbes flambent. Le feu est maître parce qu’il n’y a plus d’eau, et il n’y a plus d’eau parce qu’il n’y a plus de castors. Du temps où la grand-mère indienne de Lilian Collier habitait là, des troupeaux d’élans et de daims venaient boire à la rivière, des truites sautaient dans le soleil, et les castors édifiaient en battant de la queue leurs précieux barrages sur le torrent. Les castors ont été décimés, l’eau a fui, avec elle les animaux, l’herbe verte, l’abondance et la douceur de vivre. Les Collier vont essayer de ressusciter cette région désolée. A partir d’un couple de castors envoyé par les Eaux et Forêts du Canada, de beaucoup de courage et de beaucoup d’amour. Contre le froid, la faim, l’inconfort, la solitude et les bêtes sauvages. Jour après jour. De ces livres dont ne sait plus bien dire s’ils sont souvenirs d’enfance ou de lecture ! Récit jeunesse, Éric Collier, 352 p. 1960.

Bonne lecture !

2 réflexions sur “« La rivière des castors » est arrivé dans Amap-à-Lire

  1. Je me rappelle, adolescent, avoir été fasciné par ce livre autobiographique et la vie de trappeurs en pleine nature qu’il décrivait. Vie de liberté, vie plus que rude. Je voudrais tout de même insister sur un point. La préservation de la nature, et même la « réparation » de l’environnement qu’ils se sont échinés durant des années à mettre en place, les Collier ne l’ont pas faite par altruisme ou idéalisme, mais pour gagner leur vie tout simplement. Ramener le castor, restaurer l’écosystème animal, c’était la perspective de pouvoir capturer des animaux et vendre leurs peaux pour acheter tout le nécessaire pour vivre (y compris une jeep après-guerre de 1940… après des décennies à cheval). Fréquemment, le récit rappelle le prix d’un piège (lorsque ceux-ci sont perdus: parce que pris dans la glace et tombés au fond du lac au dégel; ou parce qu’abimés par le feu d’un incendie de forêt…), tout comme celui des peaux, de plus ou moins grande valeur selon l’espèce, la période de l’année… ou l’identité du vendeur! Eric Collier expose assez clairement comment les Amérindiens pouvaient se faire « gruger » dans un comptoir de pelleterie par le « boutiquier » local. Il se donne le beau rôle en payant ceux qu’il emploie, en faisant oeuvre de pédagogie (un exemple de « ruissellement »: « si vous ne venez pas piéger les quelques castors sur mes terres, leurs descendants finiront par se retrouver dans toute la région »…) et, semble-t-il, ça a marché. Plus de 60 ans après, on aimerait bien connaître la suite de l’histoire…

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