Avec Télérama, cette semaine l’écologie s’intéresse aux fournaises :
La vérité si je mens !
lundi 19 juin sur LCP-Assemblée nationale à 20h30. Nucléaire en Polynésie : en quête de vérité. Sous la présidence du général de Gaulle, la France se dote de la force de dissuasion nucléaire. A quel prix ? Les 193 essais nucléaires réalisés de 1966 à 1996 en Polynésie, dans les atolls de Fangataufa et Moruroa, ont bouleversé l’existence des Polynésiens, contaminant certains par les retombées toxiques, dégradant des écosystèmes fragiles dans lesquels des déchets radioactifs ont été hâtivement jetés à la mer. Au long de cette gigantesque entreprise qui a mobilisé une centaine de milliers d’hommes et des milliards de francs, le mode de vie des habitants s’est trouvé transformé, des Marquises à Bora-Bora. Ce film lève le voile sur une période de l’histoire polynésienne et postcoloniale française longtemps demeurée sous le signe du secret.
C’est chaud !
mardi 20 juin sur Arte à 20h55. Trop chaud pour travailler.
Pourrons-nous continuer à produire toujours plus dans un monde qui se réchauffe inexorablement ? Entre catastrophe sanitaire, mise à mal de l’économie et creusement des inégalités, cette enquête édifiante éclaire les conséquences de l’augmentation des températures sur le travail. De plus en plus de travailleurs sont exposés au stress thermique et à ses effets sur la santé. Dans certaines régions du globe, on dénombre déjà des milliers de décès prématurés, à l’image des migrants exploités sur les chantiers dans les pays du golfe Persique. Sous le feu des critiques face à cette hécatombe d’arrêts respiratoires et cardiaques soudains, officiellement attribués à des causes naturelles, le Qatar a adopté une législation interdisant le travail en extérieur au-delà d’un certain seuil de température. En Amérique centrale, la chaleur tue aussi : au Nicaragua et au Salvador, une épidémie d’insuffisance rénale chronique décime les travailleurs agricoles. On observe également une hausse des incidents rénaux chez les livreurs UPS aux États-Unis, qui font leurs tournées chronométrées dans des véhicules non climatisés. La productivité elle-même souffre de la hausse globale des températures, comme en Inde, où les couturières à domicile étouffent dans la fournaise des bidonvilles. Si les grands groupes manufacturiers cherchent des solutions pour rafraîchir leurs usines, 15 % des heures de travail pourraient néanmoins être perdues à l’échelle du pays d’ici à la fin du siècle. Repenser les modes production et la législation encadrant les villes et l’activité par fortes chaleurs est une urgence afin de protéger ceux qui sont déjà en première ligne.
Bonne semaine de TV… De près, de loin et d’ailleurs !

