TélérAmap, semaine du 27 janvier au 2 février 2024

Avec Télérama, en ce début d’année, l’écologie nous empoigne :

Éteindre les feux, ce n’est pas tout

samedi 27 janvier sur Arte à 18h35. Québec : après les feux. Le Canada a connu en 2023 sa pire saison de feux de forêts. 18 millions d’hectares touchés, 6400 incendies, 200 000 personnes évacuées. La sécheresse et les températures trop élevées sont en cause. Au Québec, l’industrie forestière fait vivre des dizaines de milliers de personnes, mais dans ce secteur, l’heure n’est pas encore au changement de stratégie. Il faut d’abord récolter le bois brûlé, le plus rapidement possible (avant les ravages causés par la prolifération des insectes). Ces territoires dévastés par le feu, sont souvent aussi des zones de chasses et de pêche de la Première Nation Crie (les Cris forment un des plus grands groupes de Premières Nations au Canada). Ces communautés autochtones voient leurs territoires rognés par les flammes et craignent la remise en cause de leur mode de vie. Et puis, de nombreux scientifiques expriment leur inquiétude quant à la régénération naturelle de ces forêts brûlées.

Folie nucléaire

jeudi 1er février sur Arte à 23h20. I’m so sorry. De Fukushima à Tchernobyl, le réalisateur, Zhao Liang, voyage en terres irradiée sous forme d’un essai filmique à la poésie dénudée. 
Des paysages désolés troublés par le grésillement d’un dosimètre, des maisons ensevelies sous la poussière, où subsistent les seuls portraits des habitants évacués, les corps malades d’enfants nés sur une terre où « il ne fallait pas s’aimer« … Présenté à Cannes en 2021, dans la sélection éphémère « Le cinéma pour le climat », ce documentaire interroge les dangers de l’énergie nucléaire – et, plus largement, la « soif de consommation » de l’homme et son goût du malheur – en recourant à la poésie des images, des silences et des mots. Les témoignages de victimes, ponctués de poignants extraits de La supplication de Svetlana Alexievitch (écrit à partir des récits de rescapés de Tchernobyl), se mêlent aux considérations d’une voix off personnifiée sous les traits d’une silhouette masquée, « âme repentie » errant sur les lieux des désastres passés et à venir. Un film-essai au propos et à l’esthétique saisissants. 

Bonne semaine de TV et d’ailleurs !

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