Sable mouvant
Voici le journal de bord du romancier suédois — essayiste engagé, dramaturge et formidable auteur de polars — qu’il a entrepris en apprenant qu’il était atteint d’un cancer. Après une première période de choc, l’auteur s’interroge sur le sens de sa vie mais aussi celle de l’humanité : fasciné par Onkalo , cette énorme cavité, creusée dans la roche à 430 mètres sous terre, sur la côte ouest finlandaise, pour y enfouir les déchets nucléaires des centrales du pays. Ils devront y rester cent mille ans, avant de perdre leur dangerosité. Une éternité. D’autres vertiges le saisissent avant d’emparer le lecteur : les peintures rupestres de la grotte de Chauvet en Ardèche, la rencontre avec deux gamins des rues de Maputo qui dorment dans un carton de réfrigérateur, la vision insouciante des déchets, la révolte d’un serveur… L’écrivain raconte, il ne moralise pas, mais il est décidé et prêt à en dégager la portée universelle. Fragments de vie, Henning Mankell, 372 p. 2014.
Bonne lecture,
