L’Assemblée Générale a souhaité que le débat entamé au sujet du troc se poursuive ici. On espère aboutir après un débat entamé il y a bientôt un an. La question a été soulevée au printemps dernier, lors de la période qui va de mi-mars à mi-mai, quand nos paniers deviennent moins variés et moins fournis. Nos producteurs, les LEGER, proposaient alors de procéder à du troc avec un autre agriculteur, qu’ils connaissent, et dont ils apprécient le travail et les produits. Il s’agit d’asperges, de cresson et de fraises. Ces produits, que les LEGER ne produisent pas eux-mêmes, arrivent à maturité dans la période en question. L’idée était qu’ils procèdent à un troc de légumes et garnissent ainsi nos paniers.
Je ne vais pas plus loin dans l’exposition des faits et je passe à mes propositions.
D’abord, séparer la question des asperges, du cresson et des fraises de celle du troc. Très récemment, nous avons eu de l’ail dans nos paniers qui venait d’une autre exploitation, suite à un échange fait par nos producteurs. La pratique existe aussi dans d’autres AMAP, élargissons donc le débat.
Pour ma part, je pense que le troc est une forme d’économie locale valable, qu’il faut sans doute la chiffrer et ne pas demander d’effort supplémentaire aux LEGER, mais qu’on a plutôt interêt à saisir l’occasion de pratiquer une autre forme d’économie, pour varier un peu nos paniers. Je suis d’avis de se référer à la charte des AMAP d’Ile-de-France. Elle est récente, et elle a été élaborée justement pour éclairer les AMAP. On peut la lire en entier Ici. Au sujet du troc, elle dit : » Une solidarité entre paysan-ne-s peut permettre l’échange occasionnel d’aliments de même nature en toute transparence et avec l’accord explicite des amapien-ne-s. »
Je propose donc que les LEGER, s’ils le souhaitent, fasse occasionnellement des échanges, en prévenant le collectif. Je propose aussi de se mettre d’accord sur un nombre maximum d’échanges par contrat.
Le débat n’a pas été présenté dans ces termes en AG, le collectif étant divisé sur la question et nous n’avons pas eu le temps de faire le tour de la question. Je n’exprime ici que mon point de vue et quelques propositions.
Tous les amapien-ne-s sont invités à participer librement dans les commentaires, ou bien en rédigeant un article.
Bonjour,
Aïe ! j’ai raté l’ail .
Qui est pour, avoir plus de légumes au même prix ?
Désolée, la question n’est pas celle-là .
Les potes qui étaient hier à l’AG , âgés ou non , et qui n’ont pas de potager , ont pu entendre divers arguments sur ce sujet .
Il me semble que ce sujet devrait d’abord être mieux discuté par le collectif avec tous les producteurs concernés , lors d’une visite sur place .
Si c’est une question de solidarité entre producteurs , cela peut être en cas de surproduction ponctuelle chez l’un ou l’autre ( mais pas en même temps), pour éviter des pertes ou pour élargir la variété des légumes proposés par chacun à la vente .
Attention au mot troc , qui relève de » l’économie souterraine » dans nos sociétés « modernes » . Il est préférable de garder le mot échange (qui équivaut à une double vente ), qui peut se faire en deux temps .
Une petite correction à apporter: la charte des AMAP est une charte nationale , élaborée par toutes les réseaux AMAP en régions .
amapiennement vôtre !
Merci pour cet espace de débat. Je vais essayer de synthétiser ici ce que j’ai dit pendant l’AG.
1. Les LEGER n’ont aucune obligation. C’est eux les producteurs, et en adhérant à une AMAP, on adhère à une solidarité envers eux. Si en avril, y’a rien à maturité, nous devons accepter qu’il n’y ait rien dans notre panier.
2. Leurs efforts de limiter la « gène » occasionnée par la nature est très louable, et je pense qu’on peut trouver une solution qui contente presque tout le monde et en particulier les LEGER.
J’avais proposé un mix des solutions des trois solutions :
a) On coupe la distribution un jour. C’est un acte très visible, auquel personne ne pourra échapper. Même les AMAPiens les moins impliqués seront obligés d’apprendre sur le rythme (peut intuitif en tant que parigot) des saisons. Ainsi l’AMAP participe à l’effort d’éducation populaire
b) J’accepte sans problème que le panier soit allégé au printemps en échange de l’orgie de légumes début septembre. On ne doit pas exiger que tous les paniers, toutes les semaines de l’année soient équivalents en kg, calories, euros…
c) Si le troc arrange les LEGER et un autre producteur (« j’arrive pas à écouler mes céléri rave, et toi tu as du mal à vendre tes asperges. faisons un échange ») je l’accepte volontiers. Je ne souhaite cependant pas que ça devient la norme et encore moins que ça soit forcé juste pour faire plaisir à quelques AMAPiens
PS : et puis ce plaisir coupable de remanger des pâtes quand le panier est vide 😉
Je suis personnellement entièrement d’accord avec l’intégralité de ce commentaire !
Bonjour,
Ayant dû quitter l’AG avant l’heure, je n’ai malheureusement pas pu participer à ce débat, c’est fort dommage.
A première vue et si je ne regarde égoïstement que mon assiette, l’idée du troc est excellente, car elle permet une nouvelle diversité, et il y a quelques années nous avons eu effectivement du cresson, des asperges et des fraises, c’était divin et de qualité exceptionnelle.
Cependant, il me semble évident que cela doit être encadré, et que et les LEGER et le producteur échangeur soient transparents avec l’AMAP. Que fait le producteur qui reçoit les boules de céleri des LEGER? Si il les vend sur le même marché, ça n’a pas de sens, si c’est pour alimenter une autre AMAP, ça en a beaucoup plus.
Il ne faut pas non plus que ça devienne une usine à gaz, mais en donnant juste un cadre, je ne vois pas ce qu’un AMAPien va y perdre…
Je suis plutôt d’accord! Je suis dans l’ensemble pour l’échange entre producteurs.
A ce soir,
Estelle
Bonjour,
un petit mot pour reprendre les différentes interventions.
Michelle, j’ai bien compris que tu souhaites avoir plus de détails sur le producteur des fameuses asperges. Ce n’est pas très éloigné de la demande d’Alice, quand elle parle de quelque chose d’ « encadré ».
Je re-précise que, bien que je relaie la proposition, il s’agit bien à la base d’une propositions des Léger. Cette question est posée par eux, donc, je dirai…la question est forcément la bonne, à nous d’y répondre.
Au sujet de « Troc » ou « Echange » : j’ai choisi le terme troc car pour moi, il renvoie non pas à une « économie souterraine », mais plutôt à l’émergence de l’économie solidaire. Je joins le lien d’un article intéressant sur la question, qui permet de faire le tour d’horizon des pratiques et rends un peu ses lettres de noblesse à une pratique mal vue : http://consocollaborative.com/2243-largent-est-mort-vive-le-troc.html
J’ajoute, Michelle, qu’il ne s’agit pas de » + de légumes pour le même prix » : dans un échange, ou un troc, chacun donne quelque chose. Dans notre cas, il faudrait donner une part de notre récolte (chou, céleri, carottes…) en échange d’autres légumes. Donc il y aurait un moins, et un plus. L’intérêt serait évidemment dans la diversité que cela amènerait.
Plus généralement, mon avis n’est pas que le troc devienne la norme, je veux dire, y compris dans notre Amap. Pour moi, l’échange de récolte doit rester occasionnel, et quand je dis occasionnel, je pense un à un maximum de 2 fois par contrat : nous avons eu de l’ail récemment et je doute qu’on ai l’occasion d’un second troc avant la fin des contrats en cours, mais ça me va, moi. Je me rejouis d’avoir de l’ail qui vient d’un producteur qui ont la confiance des Leger! C’est toujours mieux que d’aller l’acheter au biocoop. Parce que, que je l’ai par l’Amap ou ailleurs, je mange de l’ail…pas vous ?
A la maison, nous mangeons quasiment tous les légumes des Leger, ils sont de très bonne qualité et en plus j’ai horreur de jeter, mais il m’arrive, comment dire… à l’occasion justement, d’en acheter ailleurs. Je préfèrerai avoir tout ça par notre Amap.
J’ai des origines rurales – je suis briard, j’ai été élevé en partie avec le potager briard. J’ai toujours mangé les asperges en famille au printemps. C’est un de ces trucs qui reviennent tous les ans et dont on fête l’arrivée par une grande table. J’en mangerai aussi cette année, de tout façon…mais je préfèrerai les avoir par notre Amap !
Une dernière chose, concernant l’argent : je sais bien qu’il faut veiller à ne pas grever le budget des Leger avec ces histoires, il n’y aucune raison, nos panier ne sont pas chers, en plus d’être bons. Avant de m’inscrire à l’Amap, il y a trois ans, j’ai comparé le prix de kilo de légume avec ceux du marché d’Aligre (pas ceux de la partie couverte, les autres, qui sont dehors et meilleur marché ) il n’y a pratiquement pas de différence. Je suis d’accord avec Tristram, les Leger n’ont aucune obligation , mais là encore je rappelle que la proposition vient d’eux…
De mon point de vue, c’est juste fêter la nature et le travail de la terre que de manger les asperges quand elles arrivent à maturité, je suis certains qu’eux, les Leger, ils en mangent des asperges ! Et ce serait à nous de dire comment maintenir l’agriculture paysanne ?! Tristram propose une journée de distribution en moins, c’est bien, ça, ça pourrait peut-être être pris en compte dans l’échange.
Pour finir : je plaide pour la prise en compte des plaisirs de la table et des cycles de la nature.
Bonjour,
J’aimerais bien mettre une image mais je ne comprends rien à GRAVATAR . On ne nous l’a pas expliqué à l’AG sniff !
Ok pour parler de troc entre les LEGER et nous , mais d’échange entre producteurs .
L’économie collaborative est innovante mais pas forcément solidaire . Les sites internet qui permettent du troc entre particuliers sont-ils gratuits ?
(Par contre, je suis pour les monnaies locales, qui peuvent amener un rapport à l’argent éducatif, solidaire et favorisant les produits locaux mais ce système n’est pas facile à mettre en place à PARIS )
Je salive d’avance sur les asperges, qui pour moi sont un produit de luxe, au contraire des fruits de mer (on n’a pas la même enfance).
On a eu une fois à l’AMAP des asperges, très fines , difficilement vendables sur un marché, mais très bonnes en potage .
à suivre , le printemps arrive bientôt .
Bonjour,
Personnellement, l’idée de troc entre les producteurs ne me pose aucun problème. Je fais confiance aux Légers dans le choix de leurs partenaires, partant du principe qu’ils n’ont aucun intérêt à nous fournir des légumes qu’eux-mêmes ne mangeraient pas.
Je trouve intéressant de pouvoir ajouter à la diversité de nos paniers par le moyen du troc : il est évident que tous les légumes ne peuvent pas être produit partout, donc autant troquer / échanger!
Je rejoins également le commentaire qui disait que ça ne change rien à la valeur du panier puisque on remplace des légumes produits par les Légers par d’autres légumes d’une valeur équivalente.
ça me parait donc parfait!
Merci d’organiser le débat.
Cyril.
Bonjour, j’adhère à toutes les interventions ci dessus, et comme Bruno, je préfère me fournir à l’AMAP plutôt que d’aller compléter les maigres récoltes chez un distributeur (c’est bien pour cela qu’on est inscrits !).
Cependant, n’étant pas venu aux AGs (merci de faire déborder la conversation sur ce blog, ça donne envie de se rendre aux prochaines), je n’ai pas eu connaissance de ce que vous ont dit les Léger, du coup mis à part la confiance qu’on leur porte, je manque d’éléments pour me faire une opinion :
– d’abord question bête, pourquoi les Légers manquent de légumes en ce moment alors que d’autres en produisent ? Question de place j’imagine ?
– ensuite, on aimerait évidement avoir quelques détails sur les autres producteurs ; sans forcément avoir le label bio, il faudrait s’assurer qu’ils pratiquent une agriculture raisonnée ;
– sur les modalités du troc, j’aimerais aussi savoir plus précisément ce qu’on pensé les Léger, avant de pouvoir trancher choisir entre solution et une autre, qui aux deux extrêmes seraient « soit on nous retire de vos paniers des produits, soit on paie un complément » ? Car concernant mon ventre, il serait prêt à tuer pour avoir du cresson et des bonnes asperges, mais il va sérieusement faire la gueule si on lui enlève la moitié de tomates en septembre !
Frédéric.
Bonsoir,
Je pense qu’il manque un rappel de la genèse de cette proposition par les Léger.
Notre AMAP existe depuis 2005, et à chaque transition entre les périodes d’été et d’hiver, il y a très peu de légumes. Ce n’est pas spécifique à nos maraîchers. D’autres AMAP font le choix d’interrompre les livraisons pendant cette période.
Chaque année, il se trouve des Amapiens pour s’en étonner, ne pas comprendre que sur les marchés on trouve certains produits que nous n’avons pas encore.
Alors, pour nous satisfaire, Sébastien propose cette solution de troc. Parce qu’il est gêné de la qualité des paniers à cette période, et qu’il écoute nos réactions de consommateur, comme il le fait sur les marchés.
Mais justement être en AMAP, c’est aussi se questionner sur notre posture de consommateurs, nous interroger sur la provenance de nos légumes, les conditions de leur production. Nous signons un contrat de solidarité avec le rythme et les aléas des récoltes. Il y a peu de légumes au printemps, mais personne ne se plaint des énormes paniers de la fin d’été.
Donc pour moi, la question n’est pas « pour ou contre le troc », ou « pour ou contre les asperges », mais plutôt quels consommateurs sommes nous, et que représente pour nous d’être en AMAP.
Pour moi c’est un engagement, citoyen, dans un mouvement lié aux réseaux d’éducation populaire. C’est aussi notre rôle d’expliquer aux personnes qui ont ces étonnements pourquoi nous avons moins de légumes à cette période. Si nos producteurs s’excusent de moins produire et trouvent pour nous des moyens de compenser, alors ce rôle de prise de conscience, de regard sur notre posture de consommateurs, n’est plus tenu.
Autant que je sache, les fraises, ce n’est pas des légumes. Les asperges et le cresson, ce sont des cultures très spécifiques. Moi aussi j’aime ça, ce n’est pas la question, mais je pense que si on en veut, on se débrouille, ce n’est pas à Sébastien de prendre cela en charge pour nous.
Je suis dans cette AMAP depuis le début, et j’y ai beaucoup appris. Avant je mangeais des tomates et des courgettes l’hiver, je trouvais ça normal puisque je ne me posais pas la question de leur provenance. L’AMAP a été pour moi un lieu d’échange, d’informations, de rencontres, de prises de conscience, d’éducation. C’est pour ça que je trouve que c’est bien d’y accueillir de nouveaux membres, pas forcément hyper engagés ou militants, qui viennent peut être au départ par curiosité mais qui peu à peu découvrent qu’être en AMAP, c’est bien plus que de pré-acheter un panier de légumes chaque semaine.
Si on masque l’absence de légumes au printemps, on s’enlève cette occasion d’échanger, de défendre nos idées, et on perd notre dimension d’association d’éducation populaire. Pour moi, notre AMAP y perdrait encore un peu plus de son sens.
Cécile
Je continue la réflexion à partir des mots de Cécile, dont je partage les idées.
Le troc de printemps qui fait débat, n’a rien à voir avec le troc envisagé par la charte des Amap. Il ne s’agit pas de pallier à une récolte médiocre, due aux aléas climatiques ou aux ravageurs, mais d’atténuer les inconvénients d’un creux dans la production de légumes (creux naturel et normal au printemps) compensé ici par un geste « commercial » de notre maraîcher.
Mes objections au troc de printemps sont dé-on-to-lo-g… « Hic » :
Premier Hic : les amapiens ne sont pas des « clients », ils sont des « partenaires ».
Contrairement au fonctionnement capitaliste du commerce (avec sa sérénade « le client est roi » au prix de « le producteur est la variable d’ajustement ») ; le consom’acteur amapien soutient l’agriculteur, surtout dans les périodes difficiles.
Demander aux Léger le troc de printemps, n’est-ce pas renverser notre rapport responsable en un rapport de pouvoir ?!
Deuxième Hic : pour troquer des asperges -de printemps- contre des tomates -d’été-, il faut hypothéquer la récolte d’été ! Pour cela, les Léger consacrent un espace sous-serre à la culture de ces tomates de qualité supérieure (très chers, comme les asperges). Et cela juste pour honorer nos créances d’asperge.
L’amapien est solidaire de l’agriculteur, il n’est pas le régisseur de ses terres.
N’est-ce pas de l’ingérence, de demander ce troc de printemps ?
On me rétorquera que ce sont nos maraîchers eux-mêmes qui ont commencé…
Mais c’est toute la question ambiguë du CONSENTEMENT.
France et Sébastien conçoivent leur métier comme « nourricier ».
Ils sont des gens honnêtes. C’est par honnêteté qu’ils ont compensé le manque de contenu des paniers du printemps 2013 en mettant des asperges. Ils se sont « endettés en tomates » pour satisfaire notre désir immédiat, alors que objectivement, les paniers ne peuvent pas en cette période de l’année être aussi luxuriants qu’en juillet-août-septembre.
Troisième Hic : c’est culpabiliser nos agriculteurs que de ne pas comprendre le rythme de la nature. Tenir pour acquis ce troc de printemps 2013, généreux dans l’intention des Léger mais maladroit au regard de nos valeurs amapiennes, c’est se montrer capricieux.
Pour conclure et en résumé de toutes les raisons énoncées plus haut, je qualifierais aujourd’hui ce troc de printemps de troc de complaisance.*
C’est un non-sens vis à vis des valeurs fondatrices de l’Amap.
-Et pour qui aime les asperges, pas de frustration : il y en aura au marché !
Nous sommes à Paris, les lieux de ravitaillement ne manquent pas !?!-
*Il me vient une mauvaise pensée : « aller aux asperges »… cet argot de trottoir, ça vous dit quelque chose ?!… Respectons les Léger et ne tombons pas dans le piège.
voilà j’ai gravement réussi avec GRAVATAR !
Je voudrais bien savoir si le(s) producteur(s) d’asperges et de fraises sont en difficulté pour écouler leur production ;
et une question à Jean : pour quelles raison les producteurs font de l’asperge et des fraises ? cela se vend sur une période courte de l’année mais rapporte et ensuite ils peuvent prendre des vacances d’été ? je sais que la culture d’asperges est délicate d’où son prix ;
Bon , nous nous contenterons de l’asperge du pauvre cette année .
Mais , j’irai sur le marché de Beauvais en acheter aux LEGER , poils au nez !
et aussi visiter la haute cathédrale et le musée de la tapisserie .
Malgré mon goût pour les asperges et les fraises, je partage le point de vue de Cécile et Sophie. Soyons fidèles aux principes fondateurs des AMAP, acceptons le rythme des saisons et soyons de vrais partenaires pour les Léger.
Béatrice
Tout le monde a raison… puisque chacun défend son point de vue, mais nous pouvons avoir un point de vue ou une approche différente sans être de mauvais amapiens …aller au marché acheter des fraises et des asperges ou du cresson tout le monde peu le faire ou pourrait le faire amis cela n’a rien avoir avec ce que nous proposent les Léger ils n’ont pas forcément honte de leur panier moins fourni au printemps. C’est juste que leur terre ne produit pas d’asperge ni fraise ni de cresson qui sont des productions de printemps qui arrivent au moment ou leur offre à eux est moins fournie certes, mais ils nous proposent de nous faire profiter des échanges qu’ils pratiquent eux mêmes avec ces producteurs qui ont également des points de vente sur leur exploitations et offrent des carottes et des patates des Léger et peut être leurs choux aussi.
Par exemple il faut une terre sableuse et non pas argileuse pour faire des asperges et c’est une culture saisonnière mais d’un type différent de celui des légers et ce n’est sans doute pas pour partir en vacances que ces maraichers font de l’asperge ou de fraises et pour avoir du cresson il faut une cressonière sortes piscines très peu profondes avec de l’eau qui courre…. je ne connait pas tous les détails mais c’est un savoir faire que ne connaissent pas les légers ni même qu’ils ont la capacité de mettre en oeuvre .
Il se trouve que les Léger font des échanges avec ces autres producteurs mais pas forcement avec la future récolte de tomates
Ils nous proposent ces échanges pour que certains d’entre nous aient l’occasion de manger au moins une fois des asperges dans la saison
Ce sont les Léger qui doivent organiser les échanges et non pas nous et je pense qu’ils savent très bien ce qu’ils font et savent gérer leur exploitation.
Il n’y a ni politique ni ingérence ni condescendance ni mal être dans leur proposition c’est leur proposition ou peut aussi l’accueillir sans polémiques mais en la cadrant pour que l’échange reste equitable peut être que certains d’entre-nous pourraient rencontrer ces partenaires des Léger.
isabelle
L’idée d’avoir des asperges est séduisante, j’adooore ça. Mais je suis tout à fait d’accord avec ce qui a été dit sur le fait d’être dans un autre rapport de consommation, de respecter le rythme de la nature, les possibilités du producteur avec qui on a un partenariat aussi. OK on n’a pas d’asperge mais on a eu de magnifiques tomates tout l’été.
Et je suis sûre qu’on peut trouver plein de choses à cuisiner avec un panier peu varié et sans trop de compléments (là c’est l’étudiante fauchée qui parle).
Je ne m’étends pas parce que je pense qu’à peu près tout a été dit.
Sans vouloir fermer le débat, mais en guise de conclusion de cet article, je dégage deux points en forme de questions, qui me paraissent mettre d’accord tous les participants, que je remercie tous ici.
Le premier, autour du fameux producteur d’asperges. Qui est-il, comment fait-il pousser des asperges, où, pourquoi, pourquoi pas, quand, combien…?
Nous allons donc tenter d’organiser une rencontre entre les amapiens et lui, lors de notre prochaine visite aux Léger, par exemple, qui aura lieu le dimanche 4 octobre.
Mais je suis sûr que nous aurons bientôt aussi un article sur la culture de ce délicieux légume, non ?
Le second point d’accord est autour des Léger eux-mêmes…qu’en pensent-ils ? Pourquoi et comment font-ils cette proposition ?
Cela nous permettra d’avancer avec plus d’éléments.
Pour cela, je vous donne rendez-vous au mois de juin, sur le blog, et en images, on l’éspere…!