« Le baron perché » est arrivé dans Amap-à-lire

Dans la catégorie des romans écologique, tellement inventée qu’elle est  déjà créée, le baron perché n’a plus qu’à figurer en bonne place. «Pour bien voir la terre, il faut la regarder d’un peu loin.»
En 1767, suite à une dispute avec ses parents au sujet d’un plat d’escargots, le jeune Côme Laverse du Rondeau monte dans l’yeuse du jardin. Il jure de ne plus jamais en descendre. Dans les cimes, se déplaçant d’arbre en arbre, il apprend à se forger un caractère, entre autres à tuer pour survivre. Le premier animal qu’il tue – un chat – restera symbolique : il s’en servira d’ailleurs comme couvre-chef. Un jour, il tombe amoureux d’une jeune fille prénommée Violette. Leur idylle dure vingt ans et se brise. Côme devient ermite, s’exprimant avec la nature et les animaux. Son excentricité lui vaut le surnom de « baron perché » et de faire de nombreuses rencontres, notamment celle de Napoléon. Roman, Italo Calvino, 270 p. 1957.

 

Bonne lecture,

 

Une réflexion sur “« Le baron perché » est arrivé dans Amap-à-lire

  1. Merci de mettre à l’honneur ce classique. Du coup, je viens de relire mon propre exemplaire. J’ai une édition en Livre de Poche (N°3175) de 1971. Il doit s’agir d’un des premiers « Poche » que je me suis appropriés dans la bibliothèque familiale (avant même que je prenne l’habitude d’y marquer une date d’acquisition, dans les années ’70…). Un livre à lire en tout cas, pour les grands ou les plus jeunes.
    Pour résumer cette vie aérienne : le héros monte dans les arbres à 12 ans, puis y passe plus d’un demi-siècle avant de disparaître. Son épitaphe sur une stèle de la tombe familiale ? « Côme Laverse du Rondeau / Il aima toujours la terre / Vécut dans les arbres / Monta au ciel ».
    J’extraierais deux citations de ce roman initiatique: « Les exploits que fonde une obstination toute intérieure doivent rester secrets; pour peu qu’on les proclame ou qu’on s’en glorifie, ils semblent vains, privés de sens, deviennent mesquins ». Et: « Lorsque le problème commun n’existe plus, les associations perdent leur sens, et mieux vaut alors être un homme seul qu’un chef ».
    C’est sans doute pour une question d’époque (ce livre qui se déroule au XVIIIe siècle a été publié en 1957) qu’il y a moins de « messages écologiques » dans ce conte que dans Tobie Lollness par exemple (Timothée de Fombelle, 2006), autre histoire de « vie dans un arbre ».

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