Algues vertes
L’histoire interdite. Pas moins de trois hommes et quarante animaux ont été retrouvés morts sur les plages bretonnes. L’identité du tueur est un secret de polichinelle : les algues vertes. Un demi-siècle de fabrique du silence raconté dans une enquête fleuve.Des échantillons qui disparaissent dans les laboratoires, des corps enterrés avant d’être autopsiés, des jeux d’influence, des pressions et un silence de plomb. L’intrigue a pour décor le littoral breton et elle se joue depuis des dizaines d’années. L’enquête sans précédent, fait intervenir lanceurs d’alerte, scientifiques, agriculteurs et politiques. Elle est menée tambour battant avec ironie et humour. Bande dessinée, Inès Léraud et Pierre Van Hove. 160 p., 2019.
Bonne lecture,

Je ne l’ai pas encore lue mais j’ai vu le film tout récemment, une vraie claque dans le bon sens du terme !
Le film « Les algues vertes » (vu cet été) m’avait donné envie de lire la BD, que j’ai pu emprunter à notre « AMAP-à-lire » à la Rentrée, merci!
Contrairement au film, la BD ne parle pas de la vie « personnelle » de la journaliste qui a mené l’enquête ayant abouti à l’album: celle-ci est absente à l’image, tout au plus sa présence est-elle évoquée via des « bulles », avec la question qu’elle pose à l’interlocuteur que l’on voit de face, en « vision subjective », ou une relance voire une réaction). Rédigée sur un ton très neutre, toute la bande dessinée se veut factuelle et dépouillée. Page après page, les différents dossiers, les affaires, les anecdotes, les entretiens s’enchaînent autour de cette « affaire » des émanations d’hydrogène sulfuré (gaz mortel) dues à la décomposition des « fameuses » algues vertes. Certaines planches explicitent la décision de diminuer le nombre de paysans en France, sous la Cinquième république, afin de fournir de la main-d’oeuvre à l’industrie, en parallèle à l’augmentation de la taille des exploitations subsistantes.
Une BD éclairante, étayée avec un dossier documentaire (courriers, coupures de presse…) solide. A lire!