Cette semaine avec Télérama, l »écologie, c’est dur…
On parle de quoi précisément ?
samedi 18 février sur Arte à 23h35. Bioéconomie. La révolution verte. Ce documentaire porte un regard critique sur les promesses vertes de la science, de l’industrie et de la politique. Des déchets organiques transformés en polymères, des légumineuses ou des champignons se substituant à la viande, de la paille convertie en biodiesel…: que ce soit dans le domaine de l’alimentation, de l’énergie ou de la construction, la bioéconomie regroupe l’ensemble des activités de production, de transformation et de valorisation des matières organiques végétales ou animales, marines ou terrestres, également appelées « bioressources ». En plein essor, ce concept qui se veut durable et responsable s’appuie sur des technologies de pointe et mise sur les innovations développées par ces dernières pour briser la dépendance aux énergies fossiles. Mais si ce nouveau modèle économique semble être un atout clé pour répondre aux enjeux de la transition écologique, est-il aussi vertueux qu’il veut le faire croire ?
Du traitement de la biomasse à la production, ces nouveaux circuits se révèlent en effet bien souvent gourmands en surfaces agricoles et en énergie. En plus de participer à la marchandisation croissante du vivant, ils pourraient également contribuer, eux aussi, à l’épuisement de certaines ressources.
Holodomor !
dimanche 19 février sur France 5 à 22h55. Moissons sanglantes. 1933, La famine en Ukraine. Entre 1931 et 1933, 4 millions d’Ukrainiens meurent de faim. Cette famine n’est précédée d’aucun cataclysme météorologique, d’aucune guerre. C’est un crime idéologique : décidée par Staline et approuvée par le Politburo, elle vise à punir les paysans ukrainiens qui refusent la collectivisation des campagnes, cultivent un nationalisme puissant et se montrent rétifs à l’idéologie communiste. Cette famine sans précédent dans l’histoire soviétique a pour fonction de briser toutes les oppositions. Comment a-t-elle été mise en œuvre ? Qu’a-t-on su à l’époque ? Qu’a-t-on dit ? Qu’a-t-on vu ?
L’événement le plus important de l’histoire soviétique d’avant-guerre est tabou : toutes les traces en sont immédiatement effacées et les preuves noyées dans un flot de mensonges. Pourtant, en deux ans, cette famine a tué deux fois plus d’Ukrainiens que le goulag a tué de Soviétiques en un demi-siècle. Ce secret d’État particulièrement bien gardé pendant plus de cinquante ans s’est révélé dans toute son ampleur après la disparition de l’URSS, avec l’ouverture des archives. En s’appuyant sur des documents inédits, sur de nombreux films soviétiques et un ensemble de voix singulières, dont celle du journaliste gallois et lanceur d’alerte Gareth Jones, ce film en retrace l’histoire.
Une figure de combattant
lundi 20 février sur France 3 à 22h45. La vie est dans le pré. Paul François est ce que l’on appelle un « grand céréalier », il exploite 250 hectares de terre en Charente. Intoxiqué en 2004 par du Lasso, un herbicide de Monsanto, il en garde de graves séquelles. Alors qu’il se bat en justice contre la firme depuis 12 ans pour faire reconnaitre sa responsabilité, et après des années de doutes et d’hésitations, il a décidé de surmonter ses peurs et de convertir toutes ses terres en agriculture biologique. Une mutation passionnante, depuis sa dernière moisson « chimique » à sa première moisson sans pesticides.
Bonne semaine de TV… De près, de loin et d’ailleurs !