« La Mafia se met à table » est dans Amap-à-Lire

La Mafia se met à table – Histoires et recettes de l’honorable société

« Douze ans de séjour en Italie m’ont appris que l’histoire de la Mafia s’identifie absolument avec l’histoire de la gastronomie sicilienne ! » Avec humour, l’auteur raconte dix rendez-vous décisifs authentiques en les illustrant des menus — bien souvent de véritables festins — qui y furent servis. Ainsi, du « banquet de Messine, 1860 » au « déjeuner au palais épiscopal de Palerme, 1948 », du « déjeuner chez Lucky Luciano, Naples, 1962 » au « repas d’anniversaire à Montelepre, 1972 », on y retient autant l’anecdote historique que les recettes aux noms prometteurs : courge à l’aigre-douce, flan de châtaignes, cocktail de pâtes froides à la crème, aubergines et tomates à la Caponata, mérou au four, sorbet à l’orange… 10 récits, Jacques Keroal et Martine Bartolomei (partie cuisine), 208 p., 2000.

Bonne lecture,

Une réflexion sur “« La Mafia se met à table » est dans Amap-à-Lire

  1. Un livre de journaliste qui donne envie de déguster… de loin. Quand on dîne avec le diable, il faut une longue cuillère, mais les histoires ne disent pas quelle longueur de cuillère était recommandée lors de ces repas. Il semble en tout cas déconseillé de sous-estimer le pouvoir des « hommes à ventre » chez eux. Repas d’épate, repas-alibi, repas d’affaires… semblent être restés dans les mémoires siciliennes. Ces dix repas sur 112 ans apparaissent particulièrement mémorables (menus très complets, davantage qu’un simple « entrée/plat/dessert »!), et les récits de ces quelques tranches d’histoire (grande ou petites) sont suivis des recettes!
    Oublions donc que la gastronomie « italienne » est aujourd’hui contestée (en caricaturant, la pizza ou les pâtes carbonara seraient une invention des Etats-Unis transmises par les GI’s…). Ici, il s’agit de cuisine purement sicilienne. Parmi les ingrédients locaux, l’huile d’olive figure en bonne place… l’histoire ne dit pas non plus si elle doit toujours provenir de Corleone! Mais, dans les trois répertoires à la fin (ingrédients ; aromates, épices & condiments ; vins) trônent aussi légumes, viandes et poisson, fromage ainsi que, donc, vins. Et ail, fenouil, tomates, aubergines, oignons, plantes aromatiques… figurent parmi ce que nous sommes susceptibles d’obtenir de nos maraîchers (en saison, et même s’ils n’ont pas le goût sicilien)! Que vous soyez bec salé ou bec sucré, vous y trouverez sûrement votre bonheur. À vous de juger si c’est une tuerie (comme on dit)!

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