« Protester était inutile. On donnait les cartes qu’il fallait jouer, bon gré, mal gré, qu’on soit bossu ou bien fait, boiteux ou bien campé, qu’on ait un cerveau vide ou une intelligence bien organisée. Les cartes ramassées vous introduisaient, le plus souvent, dans la classe des exploités ; les cartes de quelques uns permettaient de devenir un voleur. Ce jeu de cartes, c’était la vie ; la foule de joueurs, la société. La terre servait de table ; et la terre, en bloc ou par morceaux, depuis la miche de pain jusqu’à la grosse automobile rouge, tel était l’enjeu. Et, à la fin, fortuné ou infortuné, on mourait et c’était pour longtemps. » Roman, Jack London, 436 p., 1910.
Bonne lecture,