S’il n’y en avait qu’un ! Jean Macquart, le héros, l’un des rares membres de la branche Macquart indemne de toute tare, après avoir participé aux campagnes militaires du Second Empire, reprend son métier de menuisier puis s’embauche comme ouvrier agricole à Rognes, dans la plaine de la Beauce. L’histoire, particulièrement atroce, se déroule au sein de la famille Fouan. Le vieux Louis Fouan décide à l’âge de 70 ans de partager ses biens entre ses trois enfants, à charge pour eux de l’héberger, de le nourrir et de lui donner deux cents francs de rente chacun. Ils s’acquitteront particulièrement mal de leur tâche. Le monde paysan de la fin du XIXe siècle est peint avec une férocité qui a horriblement choqué les lecteurs de l’époque et provoqué de violentes controverses : âpre au gain, dévoré d’une passion pour la terre qui va jusqu’au crime. Mais, du fond de la noirceur jaillit aussi l’amour, la joie de la nature, une part d’incertitude et, surtout, la poésie, la grande. Roman, Emile Zola, 480 p, 1887
Bonne lecture,