Demain soir, le pain du Bricheton est du Momo : un pain de froment mélangé à un peu de sarrazin sur un levain de seigle.
À vos tartines !
Mijotés et poêlées
Découvrez 50 recettes alléchantes et simples, toutes illustrées de photos gourmandes. Faites le plein d’idées : l’astuce de tel ou telle, le coup de main ou de cuiller de truc… sans oublier le verre de vin qui va bien. Fêtez le plaisir d’être ensemble autour d’un bon petit plat. Des recettes de base et des tours de main illustrés, toutes les infos pour s’en sortir sans balance ni verre doseurs, ce qu’il faut avoir dans son placard : cuisiner, c’est simple quand tout est expliqué. Recettes, Stéphane Lagorce, 120 p., 2006.
À vos tabliers,
Demain soir, le pain du Bricheton sera « boulangé » avec un mélange de farines paysannes.

Les blés de population, ou blé paysans, sont des mélanges de différentes variétés anciennes semées dans le même champ pour encourager la biodiversité. C’est un choix à rebours de la course au rendement qu’on connaît depuis le XXe siècle avec sa sélection de variétés adaptées aux besoins de la filière boulangère : le principal objectif étant de répondre aux demandes de rendement et aux contraintes de la panification industrielle : des blés très productifs et des farines pouvant être pétries facilement et de manière très uniforme par des machines. On n’a progressivement plus planté et en très grande quantité que quelques variétés de blé, en compensant la perte de biodiversité par l’introduction de produits phytosanitaires. Sols et équilibres naturels se sont considérablement appauvris.
Les variétés regroupées dans le mélange de ce soir : Rouge de Bordeaux, farine des champs brûlés et blé autrichien.
Bonne dégustation,



La forêt du Kamouraska
Gabrielle Filteau-Chiba écrit, illustre et défend la beauté des régions sauvages du Québec. Elle a consacré une trilogie à l’appel de la nature et à l’urgence de la défendre. Encabanée son premier roman est inspiré par sa propre vie dans le Kamouraska. Elle raconte sous forme de fiction mais appuyée sur son journal intime, son abandon de la ville et ses trois années passées dans une cabane, sans électricité ni téléphone sous des températures qui avoisinent les -40°C l’hiver. Il est suivi par Sauvagines —mélange de livre sur la nature et de thriller. On y retrouve son personnage Anouk mais aussi Raphaëlle, une agente de protection de la faune, aux prises avec un braconnier. Bivouac, qui clôt la trilogie, est aussi un thriller. Proches de Anouk et Raphaëlle, Riopelle – aussi nommé Robin — et ses compagnons, vont mener une bataille contre la construction d’un oléoduc qui doit traverser la forêt et menacer la vie des arbres dont « Gros Pin » quatre fois centenaire. Si la protection de la nature est au cœur du récit, les façons de voir et d’agir pour la défendre, portées par les différents personnages, se répondent, s’opposent ou se complètent. De la réserve méditative à la construction d’un modèle alternatif, du plaidoyer engagé à l’activisme vandale. Entre les passages consacrés à la magie des arbres, l’autrice explore tout à tour la solitude, l’écoféminisme, le rapport à deux, la vie en collectivité, et plaide pour un nouveau rapport avec le territoire naturel québécois, moins prédateur et mieux partagé avec les peuples autochtones. Romans, Gabrielle Filteau-Chiba, entre 2018 et 2021.
Bonne lecture,
Demain soir, le pain du Bricheton est un Barbu du Roussillon. Cette farine est issue d’une variété de blé ancien, unique par sa teneur très forte en éléments nutritionnels, abandonnée à la fin du 19ème siècle pour des productions plus rentables et réintroduite par des paysans curieux et passionnés dans le pays de Cucugnan (Aude). La culture du Barbu du Roussillon se fait sans aucun intrant, sans labour, sans engrais, sans traitement, sans rien. La panification lui préserve ses exceptionnelles qualités et offre un pain doré, à la croute fine ; une mie alvéolée.
A vos tartines !
LSD, La Série Documentaire, sur France Culture, porte son regard sur le feu global qui est en train de rendre la planète inhabitable et sur la nécessité d’une transition. Mais celle-ci serait-elle un concept utile pour continuer comme avant ? Comment, alors, éteindre un feu hors de contrôle ?
Série en 4 épisodes d’environ une heure chacun.
Épisode 1/4 : Electricité partout, sobriété nulle part Sobriété et électrification sont les mots d’ordre de la transition. Mais, c’est sans compter cette nouvelle infrastructure énergivore qui est en train de se déployer à travers le monde : celle du numérique, de l’IA et des data centers.• 59 min
Épisode 2/4 : Creuser des mines, cacher les flammes Remplacer les énergies fossiles par des métaux, voilà le projet de la transition qui précipite le monde dans une ruée minière et annonce le retour des mines en France. Comment une industrie si polluante peut-elle venir au secours de la planète ? • 1h 02min
Épisode 3/4 : Se réapproprier l’énergie Nous assistons à la relance massive du nucléaire en France. Une transition véritable ne consisterait-elle pourtant pas à faire de l’énergie un bien commun, et ce, à une échelle qui donnerait sens au concept de souveraineté ? • 59 min
Épisode 4/4 : Un jardin dans les cendres L’horizon calciné promis par la société industrielle bas-carbone occulte celui d’une société écologique. Il s’agit désormais d’affirmer ce lieu dans toute sa complexité : le jardin, dont les fruits les plus suaves sont la liberté et l’émancipation. • 59 min
A vos écouteurs !
Sarn
Un portrait du monde rural, au début du XIXe siècle, en un temps où la vie s’égrenait au rythme de la terre. Au sein d’une communauté reculée d’Angleterre, Prudence et son frère Gédéon Sarn vivent dans la ferme familiale avec leur mère. À la mort du père, Gédéon, ambitieux et cupide, devient chef de famille et veut s’enrichir pour sortir de sa condition paysanne et procurer du même coup à sa soeur, la narratrice, une situation sociale qui fasse oublier son handicap – un bec de lièvre, catalyseur de superstition et d’exclusion. Un grand roman classique fait de passions, de drames, d’ambition et de fureur. Une fable morale qui fait triompher l’intelligence, la générosité et la grandeur d’âme. Le tableau d’une nature sauvage, belle et forte. Roman, Mary Webb, 180 p., 1930.
Bonne lecture,
Les tribulations d’une caissière
» – 17 0000 caissières, pardon, hôtesses de caisses en France (belle famille quand même !).
– 15-20 articles à enregistrer par minute. Cette moyenne peut passer à 45 chez certaines enseignes hard discount […]
– 700 à 800 articles enregistrés par heure.
– De 21 000 à 24 000 articles enregistrés par semaine.
– 800 kilos d’articles soulevés par semaine (la tonne horaire est dépassée les bonnes journées).
– De 96 à 120 tonnes soulevées par semaine (l’équivalent de quatre poids lourds, quand même !)… »
En partage, le quotidien d’un métier alimentaire comme tant d’autres – caissière ; en faisant le pari incertain de nous faire sourire. Pas sûr qu’il soit gagné… « Article », Anna Sam, 180 p., 2024.
Bonne lecture,