Un roman d’un retour à la terre qui a été rangé dans une catégorie à enrichir, celle de l’écoféminisme ! Après une catastrophe planétaire, la narratrice reste seule au chalet dans la forêt autrichienne. Elle est séparée du reste du monde par un mur invisible. Derrière ce mur, tous les êtres vivants qu’elle aperçoit, d’abord apparemment endormis, ont été pétrifiés. Rapidement, elle prend son destin en main et organise sa survie ainsi que celle de ses animaux familiers : trouver les limites de son territoire, inventorier ses possessions. Et commencer à se restreindre, planter, couper du bois, réparer, entretenir, stocker, chasser. Elle doit non seulement affronter les intempéries, la faim, les bobos, la maladie, faire face à un quotidien austère fait de tâches éprouvantes et répétitives, mais aussi lutter pour ne pas se laisser envahir par ses souvenirs, la peur ou la conscience de sa situation. Elle prend des notes sur sa vie quotidienne, qu’elle utilisera plus tard pour raconter son histoire. Roman, Marlen Haushofer, 340 p., 1963.
Bonne lecture,