L’atelier Fresque du climat – 3 juillet 2022

Dimanche 3 juillet, on a joué ! Hélène et Alexandre ont animé deux équipes d’Amapiens et « apparentés » prêts à penser le réchauffement climatique et ses effets sur la planète.

Chaque équipe a un lot d’une quarantaine de cartes, pré-triées en 5 paquets, à placer dans l’ordre logique « a pour effet » sur une table (qu’il a fallu allonger en cours de partie).

La première carte Activités humaines : Transports, Industrie, Agriculture, Utilisation des bâtiments — « a pour effet » Aérosols, Déforestation, Recours aux énergies fossiles, « a pour effet » Émission de CO2 et Puits de carbone

Ce n’est que le début.

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Visite du fournil, samedi 2 juillet 2022

Samedi dernier, le 2 juillet, Maxime nous a offert une visite de son fournil qui complète la visite précédente qui nous avait enthousiasmés : https://amap-rpl.org/2018/04/18/visite-du-fournil/

La boule de levain enfouie dans la farine retarde la fermentation.

Le levain

La première question a porté sur l’âge de son levain. A la légende d’un « vieux » levain, transmis par un « ancien dans le métier », Maxime préfère l’idée d’un levain stabilisé sur le temps long et nous voici rentrés dans l’épreuve philosophique d’un bateau de Thésée à se demander si le levain utile conserve encore quelque chose de son originalité de départ ou bien si chacun des soins l’a fait devenir autre.

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« Autour d’un ver » à la librairie Equipage dimanche 30 août 2020 à 19h30

Le dimanche 30 août 2020, la librairie Equipages vous invite Autour d’un Ver.
En quarante-cinq minutes, Sophie Accaoui (amapienne RPL – rue de la Réunion) vous dévoilera la démarche péristaltique et la gloutonnerie de cet animal des sous-sols aux pouvoirs indispensables.
On vous attend dès 19 h 30 pour une représentation à 20 heures pétantes, au 61 rue de Bagnolet (75020 Paris).
Prémices du spectacle « Dieu, Darwin, Marcel et moi », ce texte mis en musique s’adresse à tous, dès 12 ans !
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Je mange donc je suis. Exposition

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Une exposition au Musée de l’Homme

Comment l’acte de se nourrir, vital et quotidien, façonne-t-il en même temps nos identités à travers des pratiques culturelles, des rituels et des interdits ? Quel rôle a joué l’alimentation dans notre évolution ? Existe-t-il des aliments « genrés » ? Quels sont les impacts environnementaux liés à la production de ressources pour nourrir l’humanité d’aujourd’hui et celle de demain ?

Exposition « fait maison », Je mange donc je suis restitue au plus grand nombre les recherches menées par les scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle dans des domaines aussi variés que la formation du goût, les manières de table, la gastrodiplomatie, les modèles agricoles, les patrimoines culinaires, la consommation de viande, les OGM, l’alimentation de nos ancêtres…

La visite alterne thèmes de fonds, débats de sociétés et sujets « surprises » à travers la présentation foisonnante d’objets prestigieux, de collectes de terrain et d’œuvres d’artistes modernes et contemporains comme Pablo Picasso, Gilles Barbier, Pilar Albarracin ou Liu Bolin.

Au fil des trois salles, découvrez les enjeux contemporains de l’alimentation dans une mise en scène parfois décalée : vous pourrez vous asseoir à la table de l’Élysée, dialoguer avec une vache fictive sur les différents régimes alimentaires, regarder un extrait de l’Aile ou la cuisse ou admirer un crâne de pâtissier !

Cerise sur le gâteau, la programmation culturelle associée à l’exposition vous convie à de grands banquets commentés par des chefs et des chercheurs sur, entre autres, « L’alimentation à la Préhistoire » ou le « Bien manger » mais également à des tables rondes avec des experts ou encore des visites contées et olfactives. De quoi rassasier les plus gourmands… de connaissances !

Quand ?
Du 16 octobre 2019 au 1er juin 2020

Où ?
Musée de l’Homme
17 place du Trocadéro
75116 Paris 16

Combien ?
chômeurs, handicapés : Gratuit
tarif réduit : 9 €
tarif plein : 12 €

Site officiel
www.museedelhomme.fr

Et encore ?
Horaires : 11h-19h sauf les mardis, le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre

Les 400 COOP

Les 400Coop, c’est un supermarché autogéré, coopératif et solidaire à Paris : les coopérateurs.trices font leurs courses dans un supermarché dont ils sont propriétaires, dans lequel ils/elles travaillent régulièrement, et qui fonctionne selon des règles décidées collectivement.

Inspiré notamment par la Park Slope de New York ainsi que par La Louve à Paris, ce projet citoyen se veut être une alternative ambitieuse, concrète et viable à la grande distribution, qui amène à repenser collectivement notre manière de consommer, de s’alimenter et d’œuvrer collectivement.

 Au 65 boulevard de Charonne, Paris 11ème (métros Nation, Avron, Alexandre Dumas)

Le projet vous intéresse, vous souhaitez devenir coopérateur ?
>> Rendez-vous ici <<

 

Invitation au Village de la Récup’

Vous êtes invités à la première édition du Village de la Récup’, qui aura lieu

vendredi 21 et  samedi 22 septembre 2018 à la Mairie du 11e.

L’événement débutera par la projection du film « la Tragédie électronique », le vendredi 21 septembre à 18h30, dans la salle des fêtes de la Mairie. Le film sera suivie d’un débat.
Le samedi 22 septembre, de 10h à 17h, petits et grands sont invités à diverses activités liés à la récupération des objets et à la prévention des déchets.

Un espace de gratuité est mis en place : vous pourrez venir y déposer et y récupérer tout au long de la journée des objets en bon état (vêtements, jouets, petits électroménager, ustensiles de cuisine, etc.)

Retrouvez les détails de l’événement : https://www.facebook.com/events/254207878613572/

 

Visite de la Fromentellerie (27/05/2018)

Le 27 mai 2018, Yves de Fromentel nous a reçus pour une visite de sa ferme d’élevage en bio holistique. David de l’Amap Philippe-Auguste stagiaire en bac pro s’est occupé de la présentation. Le bio holistique est un projet de conduite en bio, subordonné donc au respect d’un cahier des charges. Mais les éléments qualitatifs : qualité nutritionnelle et qualité gustative entrent en ligne de compte. Le bilan humain et social doit être à la hauteur.

Nous étions 14  ! Il a fait très beau et chaud. Nous sommes arrivés vers 10h30 en remplissant au mieux les voitures !

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Visite du fournil (15/04/2018)

Nous sommes une douzaine à avoir pris un contrat pain à Philippe-Auguste. Dimanche dernier, Maxime nous a montré son fournil avec l’envie de nous faire connaître sa démarche de boulanger-chercheur et son travail à fabriquer un pain à la fois digeste et nourrissant.
Le lieu est accueillant et pensé dans l’économie des choses. Le four est juste derrière le comptoir. On apprendra que Maxime n’en est pas très content et aimerait en changer. Dans les vitrines à gauche sont vendues tisanes et confitures. C’est la sœur de Maxime qui  s’occupe de la partie épicerie. On trouve aussi des œufs et des jusettes.
A droite du four se loge un parisien en bois de hêtre. C’est le joli nom d’un meuble de boulanger conçu pour entreposer les pâtes qui reposent et poussent ainsi sur les planches à la température du fournil.
Le pétrin, le mythe  s’effondre.
Derrière se trouve le pétrin. Maxime nous a bluffé en nous racontant qu’il ne pétrissait pas sa pâte. Composée à 35 ou 40% de levain, il lui suffit de la rabattre quelques fois. La farine se pétrit avec l’eau, seule ou presque. Plus question de gémir comme les anciens — on les appelait les « Geindres » —  cassés en deux sur des pétrins bas et étriqués à malaxer longuement dans la souffrance. Il se demande même s’il fait bien de se servir de ce meuble qu’il a construit lui-même. Son pétrin n’est jamais complètement lavé. Les traînées de farine qui restent au fond et sur les bords sont précieuses. La prochaine pâte en sollicitera les bactéries et les levures ainsi que celles qui sont en suspension dans l’air pour fermenter plus vite. Sans levain, les pâtes mettaient une quarantaine d’heures à fermenter quand Maxime a démarré son fournil. Aujourd’hui, elles mettent moins de 24h ! Maxime ne geint pas.
Un pain, c’est du levain, de la farine, de l’eau et du sel.
Les solutions toutes prêtes d’aides à la boulange qu’on trouve chez les fabricants de farine et les marchands d’eau plate ne vont pas à notre boulanger. Des professionnels de salon vont jusqu’à proposer du levain mort, pour le goût. Une garantie que la pâte ne poussera pas !
Son levain à lui, un morceau de pâte prélevé pour faciliter la fermentation, lui a été confié par un ami boulanger qui le tenait d’un autre. Un passage de levain en somme. Il a près de 100 ans ! Toutes les six heures, même la nuit, Maxime le nourrit avec de la farine et de l’eau pour qu’il aille « bien », qu’il ne vire pas à la fermentation acétique, le pain deviendrait acide. Un levain se « sent », il s’observe, sa manipulation est un art. Il y faut de l’intuition.

Trois farines. L’une est poudreuse, l’autre est sablée, la troisième plus grasse.

La farine qu’il utilise est issue des blés anciens, des variétés paysannes.

Les blés modernes, hybrides, sont plus faciles à cultiver, Ils poussent moins haut, fabriquent moins de paille. Ils ont été sélectionnés, croisés et recroisés dans l’industrie agricole pour donner la farine la plus panifiable possible, facilitant le travail du boulanger. Une farine qui ne s’altère pas au passage au froid. Mais Maxime n’a pas besoin de ce passage au froid ! Une farine riche en glutens tenaces qui « tiennent la pâte », ceux-là mêmes qui nous rendent malades, Et Maxime n’en veut pas.
L’apport nutritionnel de la farine des blés anciens n’est pas tellement exceptionnel ou supérieur. Mais les blés modernes ont progressivement perdu les leurs. Comme pour les pommes, faut-il 100 kilos de farine pour retrouver la qualité nutritionnelle d’un seul kilo de farine produit il y a cinquante ou soixante ans ?

Variétés de blés anciens

Ce combat pour les blés anciens est d’importance. Ils sont plus difficiles à cultiver, leur rendement est moindre. Les filières d’acheminement inexistantes. Mais les rendements des blés hybrides faiblissent. On s’aperçoit qu’ils souffrent du changement climatique. Le combat est actuel et bat son plein. Depuis peu de grandes enseignes se sont lancées dans la bagarre et Carrefour propose des pains à base de farine de blés anciens !

Le moulin préféré de Maxime est celui des frères Astrié qui ont conçu un super moulin. Le grain passe une fois sur une meule de pierre. Une seule passe évite l’échauffement. Le son, plein de cellulose, qui n’est donc pas un aliment intéressant, est rejeté. Le tour est joué en un seul passage.
Le sel vient des Salanges de la Vertonne. en Vendée. Maxime a trouvé son fournisseur par le bouche à oreille dans la vie du quartier de la Réunion. Un saulnier passait par là…
L’eau est tirée d’un des trois puits artésiens de Paris. Celui du square de la Madone dans le 18e arrondissement. Puits creusé dans les profondeurs de la terre jusqu’à 700 m pour aller trouver la couche aquifère. L’eau, vivante, naturelle, en sort à 30°C.
Le pain ira dorer au four, entre 50 et 60 mn. A chaleur forte au début, 240°C, puis tombante.

Vous pouvez retrouver aussi la première rencontre de Maxime avec notre Amap, en février 2016, et un article sur notre blog L’homme qui parlait au levain du 3 février par Jean.