Saviez-vous que, selon le site internet du MIRAMAP (1), on dénombrait en France, en 2015, plus de 2000 (deux mille) « groupes en AMAP » représentant quelque 250 000 amapiens? Cela doit représenter, en tout cas, des centaines de blogs ou sites comme le nôtre…
Aujourd’hui, je souhaitais trouver à mettre en évidence auprès de nos innombrables lecteurs une présence d’AMAP sur internet particulièrement remarquable, tant par la diversité et la richesse de son contenu que par l’implication de ses nombreux rédacteurs. Contrairement à plusieurs des AMAP que j’ai présentées cette dernière année, elle ne propose pas de contrat « Poissons » à ses amapiens. Un nouveau produit à mettre en place ? Enfin, comme de nombreux liens sont pertinents, j’ai préféré vous les rassembler en fin de présentation.
On trouve ce joli dessin, à peu près contemporain de la création du « groupe en AMAP » en question, sur un certain nombre de sites d’AMAP, notamment sur l’AMAP de la Crau que j’ai évoquée très récemment, ou encore sur le FB de l’AMAP du Beaufortain. Mais j’ignore si les nombreuses AMAP qui l’utilisent ou l’ont utilisé savent par qui il a été créé, il y a déjà bien des années!?
Pour en revenir à mon AMAP du jour, sur internet, sa communication a commencé par la création d’un yahoogroupe, actif de 2006 à 2014 (1). Dans un deuxième temps, un blog plutôt classique, développé sous SPIP, a proposé au fil des ans différentes rubriques telles que: Présentation, l’AMAP en pratique, Journal de la ferme, CinéAMAP, Actualité, Recettes [la liste en montre 59!] (2)(3). Une graphiste prénommée Philomène, alors membre de l’AMAP, a créé son logo. Enfin, une nouvelle évolution a vu le jour pour arriver à la version actuellement en ligne à partir de fin 2014 (wordpress). Aujourd’hui encore, l’AMAP invite ses membres (ou d’autres amapiens!) à témoigner et à s’impliquer dans la rédaction d’informations ou de recettes (4)(5)(6).
Au final, sans conteste, on a abouti à un des meilleurs blogs d’AMAP que je connaisse (et j’en ai visité des centaines). Je m’aperçois juste que j’ai oublié de vous donner un élément capital: le nom de l’AMAP. Certain-e-s l’ont peut-être déjà deviné…
(1) Le Yahoogroupes de l’AMAP en question
(2) Une première version sous SPIP
(3) Une version ultérieure, toujours sous SPIP
(4) En quelques mots, écrivez, en commentaires [modérés!], pourquoi vous avez décidé d’adhérer à une Amap…: « Le jour où je me suis inscrit dans une AMAP… ».
(5) Vous faites partie d’une association, d’un mouvement, d’un parti ou d’un groupe de personnes dont les principes, l’esprit (éthique, fonctionnement etc.) sont proches de l’esprit Amap ? Expliquez en quelques mots de quoi il s’agit. N’hésitez pas à laisser les coordonnées de ce groupe en question ! Et le Comité de rédaction du blog validera – ou non, si « Ca c’est dans l’esprit AMAP ! ».
(6) Des questions? Autour de l’AMAP, autour de notre AMAP et de ses adhérents, autour du bio, du raisonné, de l’agriculture ou même du quartier et de la vie en général… si vous avez des questions, c’est ici qu’il faut les poser ! Et si vous avez les réponses, c’est aussi ici qu’il faut les poster !
…Il s’agit de l’AMAP Réunion / Père Lachaise qui a été créée en 2006 sur trois lieux de distribution. Sur l’actuel blog, le premier billet « TélérAMAP » remonte au 12/12/2014. On y trouve aujourd’hui une maigre vingtaine de recettes, dont 9 « menus végétaliens » remontant à 2015 (quand une amapienne avait pris en charge cette rubrique). Le nombre d’ouvrages présentés via la rubrique « BibliAMAP / Amap-à-lire » a, lui, largement passé la centaine et continue à s’accroître. Mais si, pour ce qui concerne le passé, j’ai pu faire prendre conscience que, sur notre Toile, même ce que l’on peut croire avoir supprimé ne l’est pas forcément à jamais ou pour tout le monde (le web pouvant ainsi passer pour la nouvelle langue d’Esope), hé bien je n’aurai pas perdu ma journée!
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Dans la foulée, et alors que vient d’être publié le compte-rendu de l’Assemblée générale annuelle de l’association loi 1901 support de notre groupe en AMAP, qui valorise le bénévolat permettant de la faire fonctionner, je profite du présent billet pour me glorifier un peu moi-même (aide-toi, le ciel t’aidera, comme on dit).
Je suis sûr qu’un certain nombre de mes innombrables lecteurs s’interroge sur le temps que je consacre à mes découvertes de la Toile des AMAP. Venant de dépasser les 290 groupes en AMAP présentés dans ma chronique « La Toile des AMAP », je peux m’autoriser à en exposer le « mode opératoire » pour fêter l’événement aujourd’hui.
Actuellement, j’ai un peu d’avance, c’est-à-dire que je mène de front la publication de ma chronique hebdomadaire et les recherches pour alimenter les chroniques à venir. Lorsque j’aborde l’exploration (virtuelle) d’un nouveau territoire, je commence régulièrement par la constitution d’un « corpus » (listing) d’AMAP sur son périmètre (un département, ou une « ancienne » région): ma source prioritaire provient ce qu’affiche le réseau local si j’y trouve les informations concernant « ses » AMAP. Eventuellement, je complète par Avenir Bio. Pour taper la liste des noms des AMAP, cela peut me prendre une heure ou deux selon le nombre d’AMAP à identifier. Ensuite, tous les jours suivants, je tâche de « grignoter » cinq AMAP sur le listing en cours d’investigation. A ce stade, il s’agit de trouver si possible le jour et l’heure, et le lieu (adresse, code postal, ville…) de la livraison ou des livraisons pour les AMAP qui en ont plusieurs (au même endroit à des jours différents, à des endroits différents…). En même temps, je dois vérifier méthodiquement la présence sur internet (site, blog et/ou facebook) pour chaque AMAP de ma liste, puis prendre le temps de parcourir ce que j’ai pu dénicher, à la recherche d’originalités (toujours sous l’angle de ce qui peut intéresser des lecteurs autres que les seuls amapiens de l’AMAP concernée). Pour cela, « à la louche », je dirais que je mets une demi-heure pour traiter mes cinq AMAP quotidiennes (et, sur l’année, entre 70 et 105 heures). Etape importante, car à chaque fois, il faut que je prenne soin de noter ce que j’ai identifié de notable (recettes, ateliers, contrats originaux, pratiques exemplaires, rubriques d’intérêt général…). Pour d’autres AMAP, ce sera « pas de site internet » ou « Rien à signaler »… Pour finir, lors de la rédaction proprement dite de mes billets « La Toile des AMAP n°x », je compte une heure pour rédiger définitivement le petit paragraphe (3 à 5 phrases) concernant chaque AMAP précédemment identifiée comme chronicable (en repassant sur son site ou blog pour en approfondir la visite), trouver (ou reconstituer!) son logo, et rédiger l’introduction (le chapeau) et la conclusion de mon billet (une cinquantaine d’heures par an, donc). Il m’arrive d’avoir trois ou quatre articles rédigés d’avance. A d’autres moments, je dois « piocher » en dernière minute, le mercredi même, dans ma réserve de blogs proposant des recettes, pour « boucler » rapidement le billet du jour… En une occasion, je me rappelle avoir relevé le défi de rédiger en deux heures les quatre billets que devait me programmer, avant son propre départ en vacances pour plusieurs semaines loin d’internet, la webmestre de notre blog (à l’époque, je n’avais pas encore le statut me permettant de les mettre moi-même en ligne!).
Je précise que, comme de bien entendu, je fais ce « travail » d’enquêteur-chroniqueur dans un cadre pleinement bénévole. Si c’était dans un cadre professionnel, je contacterais chaque « entité » enquêtée pour lui poser les questions souhaitées par mon « donneur d’ordre ». Mais mon travail lui serait facturé (soit au forfait, soit au temps passé, soit au nombre de fiches vérifiées…).
Et en tirer finalement un projet de livre sur les AMAP? Ma foi… En 2017, J’avais approché un éditeur, qui m’avait répondu qu’éventuellement cela pourrait être une bonne idée si les sites répertoriés étaient fiables en termes de contenu et constants dans la durée, et m’avait demandé de lui envoyer une page-type de ce que je voulais faire (ce que je n’ai toujours pas finalisé). En regardant de plus près mes chiffres, j’avais constaté qu’entre 10 et 20% des AMAP que j’observais n’avaient pas ou plus de présence sur internet; et que, pour les autres, j’en retenais pour ma chronique entre un quart et un tiers. Mais seules une sur trois mériteraient vraiment, à mon avis, d’être rassemblées dans un unique ouvrage « papier ». A l’époque, cela ne m’aurait laissé qu’une trentaine d’AMAP à citer. Aujourd’hui, ce chiffre a plus que doublé…
(1) pour de plus longues listes: http://miramap.org/-Les-AMAP-.html (consulté le 01/04/2019).
Ta d loi du cine, membre de l’AMAP Réunion / Père Lachaise depuis 2010, présent sur la blogosphère depuis 2007.
Connaissant donc un peu le monde des blogs par ailleurs (et son fonctionnement en « réciprocité »), je vous demande de ne pas hésiter à « poster un commentaire » (si possible) en remerciement sous une recette ou un article qui vous a intéressé, sans oublier de mentionner le lien vers notre propre blog (éventuellement le lien de cet article-ci).